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Deuxième bilan : notre texte

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La communication, nouvelle arme des politiciens

Ce deuxième bilan aux 3/4 du mandat devait paraître au printemps. A 18 mois des élections, ces pages constituent à présent un document de campagne financé par les contribuables voreppins…

Ce report est-il en lien avec l’attente des résultats du sondage téléphonique IPSOS que la municipalité a mandaté en juin ? 400 d’entre vous ont été interrogés. Peu de questions sur le cadre de vie mais plus d’une dizaine sur l’image du maire, sa notoriété, sa communication et celle très politicienne vous demandant pour qui vous aviez voté en 2014.

Ce sondage, c’est plus de 15 000 € dépensés aux frais des Voreppins pour pouvoir communiquer, ajuster son discours en vue des municipales de 2020.

Dans la case déontologie, c’est un zéro pointé qu’il faut cocher !

Communiquer sur : les chaufferies bois, le cinéma, l’hoirie, la mise en accessibilité des bâtiments, le pôle d’échange… Des projets présentés comme novateurs mais initiés lors de notre mandat, avant 2014. Certains ont été continués d’autres modifiés, plus pour des promesses de campagne que dans l’intérêt général. La nouvelle route du pôle s’échange était-elle indispensable? Le refus du maire d’étudier les alternatives proposées coûtera plus d’1 million d’euros aux Voreppins.

Communiquer sur : l’entretien des espaces verts, l’aménagement et la réfection des chaussées, trottoirs, l’entretien et réparation des bâtiments… Le Voreppe Émoi est plein de ces actions qui ne sont pas des projets mais de la gestion courante que toute mairie doit faire. Avec souvent des choix a minima. Le toit du gymnase Pignéguy ne fuit plus, mais la réfection de l’isolation lors des travaux n’a pas été retenue. L’entretien courant du patrimoine de la commune coûte 1 M€ par an, ce chiffre ne fait pas débat. Pourtant à chaque budget, c’est environ 20 % de moins qui est dépensé. Ces « économies » se paieront cher à terme.

Communiquer sur : une délégation de service public pour gérer le périscolaire et le centre aéré pour avoir une vraie cohérence dans l’accompagnement des enfants et des jeunes. Mais par ailleurs les subventions à la MJC sur le volet enfance jeunesse que lui a délégué la municipalité ont baissé de plusieurs milliers euros. Vous dites cohérence? Il y a l’affichage et la réalité.

Communiquer sur : l’insécurité en baisse paraît-il. En baisse par rapport à quand? par rapport à quoi? Les caméras ne compensent pas la prévention humaine. Nous avons soutenu la présence d’éducateurs de prévention pour travailler durablement sur les incivilités et avons même proposé de renforcer leur temps de présence sur la commune. La réponse fut négative.

Communiquer sur : la baisse de la masse salariale. Un objectif qui n’a aucun sens en soi s’il n’est pas lié à une vision du service à la population. La réduction des heures d’ouverture au public des services municipaux et du CCAS quant à elle est bien réelle.

Communiquer sur : les finances, avec courbes et pourcentages présentant le «redressement miracle» des finances de la commune pourtant jamais menacées, et la baisse de l’endettement.

Les travaux qui s’engagent, 18 mois avant les élections auront un coût global de quelques 13 millions d’euros alors que notre capacité annuelle pour les projets est d’environ 1 M€.
Les excédents et la vente de biens communaux ne couvriront pas ces dépenses. Il faudra donc emprunter. Le maire martèle que le mandat en cours sera « sans emprunt » mais reporter les poids des emprunts sur le prochain mandat, est-ce la marque d’une bonne gestion ?

Le diagnostic et le chiffrage des travaux urgents à faire sur le clocher de l’église saint Didier sont connus depuis 2015. La commune avait les fonds nécessaires. Alors pourquoi attendre la veille des élections pour les faire ?

Tout d’un coup on nous reparle de quelques aménagements sur Bourg-Vieux, de photovoltaïque, de modes doux, du plan local des déplacements. Des projets de développement durable pas cités une seule fois en 4,5 ans. Pourquoi maintenant? Avec quelle vision d’ensemble?

Ce sondage IPSOS le montre bien, ce qui compte c’est la communication. Comment on transforme la gestion courante en action extraordinaire, comment des réunions d’information deviennent des concertations, comment des négociations avec des riverains deviennent les choix de tous les Voreppins.

Élus de l’opposition, nous restons vigilants pour soutenir ce qui relève de l’intérêt général, pour Voreppe. Mais nous dénonçons les manœuvres trompeuses et la communication qui endort.

Communiquer ce n’est pas informer. C’est l’information qui fait de nous des citoyens à part entière.
Ne nous laissons pas endormir!


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