Regards sur le Vémoi de février 2021

Le Voreppe Emoi de février porte différents messages sur lesquels nous vous proposons de porter un autre regard pour quelques uns d’entre eux.

La démoustication tout d’abord (p.7). L’adhésion de la commune à l’Entente Interdépartementale Rhône-Alpes pour la Démoustication (EIRAD) est louable. Par ailleurs, il est indiqué que la commune « est garant[e] de l’hygiène et la salubrité publique, prend toutes les mesures pour réduire les moustiques à la source en supprimant ou traitant les gîtes larvaires uniquement sur l’espace public ».
Dans cette logique, pourquoi refuser la proposition d’une action participative contribuant à la lutte contre les moustiques ? En effet, nous avons proposé de fédérer des citoyens volontaires pour recenser les poteaux non bouchés, véritables réservoirs potentiels d’eau stagnante (et donc sites larvaires des moustiques) et accessoirement pièges à petits mammifères.
Pourquoi ne pas accepter cette contribution, qui est une pierre à l’édifice ?
Voir nos précédentes publications à ce sujet – Adhésion au dispositif de démoustication proposé par le Conseil départemental de l’IsèreAction contre les moustiques

Les arbres font aussi partie des sujets abordés. La balance semble être positive : plus d’arbres plantés que supprimés. D’une part, une cartographie serait judicieuse, pour vérifier que les arbres supplémentaires sont à des endroits optimaux, notamment pour arborer la ville et lui offrir des îlots de fraîcheur en été. D’autre part, il s’agit de distinguer les arbres, en particulier lorsqu’ils ont plusieurs années, faisant bénéficier d’une ombre, d’un potentiel épurateur et rafraîchissant réels, d’« arbustes » qui, au mieux mettront plusieurs années à devenir des arbres, au pire resteront des arbustes aux vertus limitées.
Voir notre précédente publication à ce sujet – Tribune janvier 2021

Le débat public, la participation habitante sont à l’honneur dans ce numéro mais qu’est-ce qui est vraiment mis en place pour son fonctionnement ?
La Mairie refuse de donner les noms et les contacts des membres inscrits dans les comités de quartier aux animateurs de ceux-ci. Il n’est pourtant pas compliqué de demander aux personnes inscrites si elles veulent donner leurs coordonnées aux animateurs des comités. Se réfugier derrière la fameuse loi RGPD sur les données personnelles a ses limites. Difficile d’animer quoi que ce soit quand on ne sait pas qui fait partie du groupe.
L’éditorial cite le débat public en incitant les Voreppins à assister au conseil municipal… par visioconférence, sans possibilité pour les citoyens de poser des questions. Les élus ont droit de se réunir à 18h, comme on peut le voir sur les vidéo retransmises. Il est du devoir de la municipalité de mettre en place une alternative à cette absence du public, et à sa possibilité d’expression, le temps de la pandémie. Certes, ce n’est pas simple, mais des pistes comme un recueil des questions pendant la retransmission pourraient être étudiées.

En p.11, il est écrit que « deux feux tricolores ont été installés fin janvier à l’intersection de la rue du Boutet et du quai des Chartreux », bien que les travaux n’eussent pas commencé lors de la parution du magazine. Anticiper la communication, pourquoi pas ? Mais le dire clairement. Cela n’enlève rien au bien-fondé de ces travaux.

La MJC est flattée en page 12, et ce n’est que justice au vu du travail fourni par cette association. En revanche, comment concilier la phrase « Dans un contexte actuellement difficile, la MJC fait le maximum pour assurer la continuité de son projet associatif sans rien céder à ses valeurs » avec le fait de refuser le solde de la convention existant entre la commune et la MJC, pour la raison que la MJC est comptablement excédentaire ? C’est faire fi du besoin de trésorerie nécessaire à toute association, qui plus est quand elle doit payer mensuellement des salaires.
Voir notre précédente publication à ce sujet – Non versement du solde 2020 de la subvention MJC

En page 18, il est finalement évoqué l’intérêt pour la commune de connaître la « marchabilité de Voreppe » ; dans quel objectif ? En 2012 a été édité un plan local des déplacements. Dans le précédent mandat, il a été exhumé une fois pour être présenté tel quel à la demande des comités de quartiers. Pourquoi ne sert-il pas de base de réflexion dès aujourd’hui pour développer une vision ambitieuse sur les modes doux (piétons, cycles,…) ? Affirmer en conseil municipal que « le vélo peut très bien partager les voies », c’est considérer qu’une bande de peinture sur une voie ou une limitation de vitesse suffisent à sécuriser et organiser les déplacements.
Voir nos précédentes publications à ce sujet – Les aménagements cyclables en questionUn axe mode doux bien à l’étroit


Mise à jour du 21/02/2021 – Corrections de forme