Vote du budget 2019
Si l’on s’en tient au discours « officiel », il parait que tout va bien. Vous pouvez dormir tranquille.
Mais que dire de la forte augmentation des charges hors personnel à +3,09 % ?
Voilà une dérive inquiétante qui renoue avec des évolutions d’il y a plus de 10 ans. Ce rythme avait été ramené à une évolution annuelle de l’ordre de +0,3 % avant 2014. Certes, ces charges ont été contenues pendant 2 ou 3 ans depuis, alors pourquoi abandonner cette rigueur en 2019 ?
Mais que dire de l’effet ciseaux qui apparaît ?
Les recettes vont croître de 0,82 %. Mais dans le même temps, attention, les dépenses vont augmenter deux fois plus vite (+1,63%).
Pour la gestion en « bon père de famille » dont la municipalité se fait le chantre dans toute sa communication, c’est raté.
Ne pas mentionner cet effet ciseau et nous laisser le découvrir est un manque grave de transparence et de déontologie. Mais qui sait, des fois que cela ne se voit pas …
Sinon ? Soyez tranquilles, cette année encore on n’emprunte pas. Mais à partir de 2020, comment seront absorbés les quelques 10 Millions d’investissements engagés ? Avec nos seules réserves ? Emprunter sera inéluctable.
Alors pourquoi continuer à nous montrer le même beau graphique sur « l’extinction de la dette » ?
Pourquoi continuer de marteler que ce sera un mandat sans emprunt ? Oui pour ce mandat, non de toute façon pour les suivants !
Pourquoi ne pas présenter une prospective financière réelle et son impact sur l’endettement ?
Enfin, nos impôts resteront les mêmes. Pas d’augmentation. C’est ce qui a été dit et fait depuis plusieurs mandats, toutes majorités confondues.
Et non, ils ne baissent pas comme peut le laisser supposer la baisse des taux communaux fièrement affichée.
Le Pays Voironnais a repris certains services communaux, comme pour la mutualisation des médiathèques. Lors de ces transferts, l’impôt communautaire augmente, il est donc normal qu’une municipalité baisse ses taux en proportion.
Comprendre les finances d’une commune est déjà bien assez difficile. Et si on évitait les effets de manche et de communication ?