Tribune avril 2024

Une ambition bien cachée

Lors du conseil municipal du 21 mars 2024, le nouveau Projet Éducatif De Territoire (PEDT) était soumis au vote.

Ce document doit servir de feuille de route pour les 3 prochaines années en matière de politique jeunesse pour les 3-12 ans, avec pour ambition « une vision inspirante pour l’éducation de demain…. Il ouvre la voie à un avenir où chaque enfant peut réaliser son plein potentiel et contribuer positivement à la société ». Vaste programme !

Le comité de pilotage dédié à ce projet a d’abord dû travailler un thème imposé : le retour de la semaine d’école à 4 jours. On peut se réjouir que les premiers échanges collectifs aient fait émerger une proposition constructive sur l’organisation de la journée en allouant 15 minutes de plus aux élémentaires les matins.

Mais au final, le contenu du nouveau PEDT s’avère bien maigre et ne détaille que les actions de la première année. Certaines actions positives du précédent plan ont disparu: des pans entiers d’activité ne sont plus visibles, comme la présence de l’école de musique dans les écoles, pour ne citer qu’elle. Si la majorité nous assure que ces actions seront reconduites, les enlever du plan interroge sur leur pérennité et sur l’évaluation qui pourra en être faite.

Quant à ce qui est détaillé dans les actions des 3 thématiques retenues (cohérence éducative, contribuer à la réussite éducative et accompagner les jeunes à devenir citoyens), une fois que l’on a enlevé ce qui existe déjà comme le conseil municipal d’enfants, l’aide aux devoirs, l’étude surveillée, les visites des écoles/collèges, le guide à destination des familles, le tri … difficile de trouver ce qui est nouveau ! Nous cherchons encore le souffle que notre collectivité devrait porter en partenariat de tous les acteurs de l’éducation de notre commune (écoles, associations, institutions,…)

Il y aurait pourtant tant de défis à relever ! Celui de l’inclusion, accueillir tous les enfants aux activités, à la restauration scolaire aussi (aujourd’hui on demande des « certificats d’emploi » aux parents pour filtrer l’accès à la cantine – Pourquoi ne pas prendre à bras le corps le problème de place dans nos restaurants scolaires ?) ; celui de la qualité de l’accueil sur les temps périscolaires ; celui de la transversalité: sport, culture, éducation à l’environnement…

Ce plan minimaliste sera donc la référence. Nous regrettons sincèrement le manque d’ambition pour nos enfants.