Projet Éducatif de Territoire 2024-2027

Conseil municipal du 21 mars 2024

Le nouveau Projet Educatif De Territoire (PEDT) était soumis au vote.

Nous avons pris une part active aux comités pilotage qui devaient établir ce document servant de feuille de route pour les 3 prochaines années en matière de politique jeunesse sur la tranche d’âge 3-12 ans, avec pour ambition « une vision inspirante pour l’éducation de demain…. Il ouvre la voie à un avenir où chaque enfant peut réaliser son plein potentiel et contribuer positivement à la société »

Point positif par rapport au précédent PEDT 2021-2024, le document a bien été transmis en amont à l’ensemble des conseillers municipaux. La moindre des choses.

Par contre, nous avons été extrêmement déçus du manque d’ambition et de planification du projet présenté à destination de nos enfants.

Nous avons voté contré le projet présenté.

Voici nos interventions en séance.


Dans le cadre du renouvellement du Projet Éducatif de Territoire, plusieurs comités de pilotage ont été organisés depuis novembre afin d’organiser le retour à la semaine de 4 jours d’une part, puis de mettre à jour le plan proprement dit dans son ensemble.

Nous avons pu constater que le nombre de participants au COPIL a décru fortement avec le temps (en seulement 3 réunions), et pouvons nous interroger sur ses causes : emplois du temps déjà bien chargés par ailleurs pour les personnels de l’éducation nationale, collisions avec des formations internes, usure et lassitude des parents après les réunions publiques, conseils d’école exceptionnels, peut-être aussi un manque de perspectives une fois la validation des horaires d’écoles entérinée, qui était un enjeu de taille.

Le PEDT qui est présenté reflète pour partie ce déroulé : contraint dans sa forme à 3 enjeux, sans réelle ambition sur ce que la ville veut porter dans cette démarche, il se borne à adapter la trajectoire pour suivre la décision des 4 jours.

Bien sûr, on peut se réjouir que les premiers échanges collectifs aient fait émerger une proposition constructive sur l’organisation de la journée en allouant 15 minutes de plus aux élémentaires les matins.

Bien entendu, la proposition de travail sur le harcèlement est louable. Évidemment, les actions déjà engagées et appréciées doivent être poursuivies (sans exhaustivité : passerelles, tarification au QF, actions du CMEJ, formations au tri des déchets).

Sur les actions phares présentées pour cette première année, la seule réelle nouveauté serait de proposer aux jeunes de tester le nouveau parcours d’orientation… en contrepartie, des pans entiers du projet précédent sont invisibilisés : quid de l’intention « Permettre à tous les jeunes l’accès aux pratiques culturelles, récréatives et sportives » (entre autres) qui se déclinait positivement dans la synthèse des évaluations avec notamment la présence de l’école de musique dans les murs, de la découverte d’activités sportives – et pour laquelle le COPIL se demandait dans quelle mesure on pourrait continuer les actions de découverte « de qualité » ?

Surtout, signe de ce manque d’ambition, le plan 2024-2027 ne détaille que les actions concrètes de la première année : cela nous semble très léger, même s’il y a la volonté affichée de ré-explorer d’autres actions en faisant « vivre » le comité de pilotage : une ouverture en trompe l’œil ? Comment pourra-t’on évaluer ce plan « patchwork » après 3 ans ?

Pourtant, de l’ambition, si on la demande aux usagers, on peut en trouver ! Par exemple, le défi de l’inclusion serait d’accueillir tous les enfants – le plan qualité mercredi demande même de réfléchir à la gratuité ! – Nous proposons d’abord de cesser de refuser les enfants de chômeurs à la restauration scolaire faute de capacité d’accueil (cela s’appelle : respecter la loi !) – sans refuser non plus les enfants d’actifs non plus comme cela s’est vu en 2024 ponctuellement.

On pourrait parler aussi de la qualité de l’accueil sur les temps périscolaires, notamment en fonction du taux d’encadrement effectif (faire un bilan chaque année du nombre de jours d’application du protocole « Gestion des absences » déployé par l’IFAC en cas de sous-effectif, quand on conseille aux parents de venir récupérer leurs enfants et/ou que les inscriptions sont limitées).

D’autres exemples, on peut encore citer l’évaluation :

  • « Accueillir l’avis des enfants plus souvent et plus intelligemment » ;
  • « présence d’animateurs d’activités physiques et sportives » ;
  • également souhaiter de la transversalité et plus d’engagement sur l’éducation à l’environnement : on a parlé de ces sujets en comité de pilotage, mais le plan ne s’y engage pas.

Au vu de ce manque cruel de vision, d’ambition pour notre jeunesse dans ce projet éducatif de territoire, nous voterons donc contre cette délibération.


Nous vivons de plus en plus dans une environnement urbain et il est de notre devoir de permettre à nos jeunes de garder un contact avec la nature qui nous entoure.

Dans le cadre du travail sur le centre de loisirs qui est désormais décidé pour être en ville, il nous avait été assuré que la politique de la commune sur les activités de pleine nature à destination de nos jeunes serait définie dans le PEDT.

Force est de constater que cette orientation a complètement disparu ou qu’elle est si ténue qu’elle est difficilement identifiable pour espérer fédérer les acteurs de la commune.

Je le regrette sincèrement.