L’été approche…
Pourquoi à nouveau parler des arbres et plus largement de la végétalisation des milieux urbains ? Certains pourraient dire que c’est une obsession; nous dirions plutôt que c’est une nécessité.
Nous ne sommes certainement pas les seuls qui, se promenant sur la voie verte de Roize, se demandent quel était l’objectif du choix de ces nouvelles plantations.
Le dérèglement climatique est un fait que seuls les inconscients peuvent encore nier. Non seulement nous l’observons scientifiquement mais surtout nous le subissons concrètement depuis plusieurs années.
Les villes sont des milieux très artificialisés, des îlots de chaleur en puissance, qui ne disparaîtront pas en multipliant les climatisations pour rendre plus vivables nos intérieurs. Aussi végétaliser nos villes est une réponse locale (et à notre portée!) pour mieux vivre nos villes.
Les arbres, arbustes, fleurs, prairies, la végétation en général, sont non seulement de formidables puits de carbone mais limitent l’érosion des sols, permettent à la biodiversité de se développer, rafraîchissent l’air, embellissent notre environnement et ont un effet sur notre santé en contribuant à notre mieux être.
Et, encore plus incroyable, ce choix dépend de nous, pas des injonctions de l’État, de l’Europe ou autre, mais bien d’un choix individuel et de politique locale. Il est parfois bon de rappeler que les espaces publics dépendent directement de la gestion communale !
Nous pouvons renforcer la place des arbres, arbustes, haies végétales dans nos jardins individuels, limiter l’imperméabilisation. Les règles d’urbanisme votées par la commune peuvent mieux prendre en compte cette dimension. Nous verrons si les modifications en cours du PLU sont à la hauteur de l’importance que revêt la végétalisation pour le climat mais surtout pour chacun de nous…
La commune a donc la main dans ce domaine. Encore faut-il qu’elle conçoive la végétalisation de Voreppe non comme un gadget ou du mobilier urbain modifiable à l’envi, mais comme une réponse locale pour combattre notamment les effets des fortes chaleurs. Le choix de certains aménagements publics récents nous font douter de cette prise de conscience.
La réponse ne peut être « on plante plus que l’on ne coupe ». Remplacer des arbres d’un demi siècle par plus d’arbustes n’est pas une solution.
La question est bien de faire de la végétalisation de notre commune un objectif affiché et assumé de notre politique d’aménagement et de développement durable et de définir comment concrètement, cela se traduit dans nos actions.
Sur ce champ-là, on attend que la majorité dise enfin : « cela dépend de nous ».