Tribune février 2021

À table !

Le marché de la restauration scolaire a été renouvelé.

Le cahier des charges a fait l’objet l’été dernier de 2 réunions de travail auxquelles, à notre demande, nous avons été associés. Elles ont permis de modifier certains points, et d’aller vers plus de bio, de local, de « fait maison » et d’opter pour le sans plastique, anticipant ainsi 2025, date fixée par la loi EGALIM pour la suppression totale du plastique dans la restauration scolaire.

Malgré des collectifs et des associations de parents d’élèves peu sollicités, le manque de partage d’informations sur la rédaction finale et les critères d’évaluation, l’appel d’offre a été lancé.

C’est le prestataire actuel qui a été retenu.

Nous serons vigilants et à l’écoute des retours des parents d’élèves pour que le cahier des charges soit respecté et espérons que nous serons autorisés à participer aux commissions « menu » lorsqu’elles seront remises en place.

Malgré un cahier des charges un peu plus volontariste en ce qui concerne le bio et le local, il n’en reste pas moins que nous faisons appel à une grosse entreprise sur laquelle, une fois le marché donné, la commune a peu de poids pour orienter la qualité, l’origine des produits et la diversité des repas.

Y a-t-il une vraie volonté de changer de braquet ?

Le sujet de la cantine municipale, cité dans le programme électoral de la majorité, sera-t-il abordé concrètement ? Un réel travail collectif de co-construction sera-t-il initié ?

S’associer avec d’autres communes sur un tel projet est nécessaire. Mais doit-on attendre que des communes nous sollicitent pour réfléchir à cette question ? Certainement pas !

Le Pays Voironnais débloque dès cette année une enveloppe budgétaire importante pour une meilleure restauration scolaire. Ce sujet n’a jamais été évoqué à ce jour en commission. C’est dommage !

La réussite de la restauration dépasse le choix d’un prestataire. Le bien-être à la cantine est aussi un enjeu.
L’implication du personnel, des élus et des parents d’élèves est essentielle afin de contribuer à l’éducation nutritionnelle des enfants. On ne peut qu’inciter à travailler l’organisation pour que le personnel de cantine et périscolaire partage les repas avec les enfants pour apporter du calme, encourager les échanges et développer une éducation au goût, à l’équilibre alimentaire et sensibiliser sur le gaspillage.

Le sujet de la restauration scolaire doit rester un sujet prioritaire sur lequel il faut garder une ambition forte.