De la consultation des voreppins …

ou Comment la flemme peut pousser la mairie à exclure une immense partie de ses citoyens du débat.

La mairie a souhaité diversifier ses outils de communication.

En plus du Voreppe Emoi (qui n’est plus distribué), des panneaux lumineux (allumés jusqu’à 23h), des réunions publiques (pour lesquelles la communication est parfois absente) le site internet (qui n’est pas toujours à jour), nous avons maintenant un facebook, et une application Politeia.

C’est très bien, cela permet sans aucun doute à plus de citoyens de se tenir au courant de ce qui se passe… même si l’on peut s’y perdre pour savoir où trouver l’information

Par contre, la dérive observée ces derniers temps est inquiétante.

On ne PEUT PAS exclure une partie de la population des débats sous réserve de ne tenir ces débats que sur un seul des outils à disposition de la mairie. C’est la mairie qui doit se rendre accessible, pas le contraire.

Après l’enquête sur le périscolaire disponible uniquement en format papier à renvoyer par mail (après scan donc…) ou dans les cartables, mais pas en version électronique remplissable en ligne (ça aurait facilité le dépouillement), après le conseil municipal visionnable seulement sur Facebook, voilà maintenant deux sondages successifs : l’un pour le nom d’une allée à l’Hoirie et l’autre sur l’éclairage public qui ne sont disponibles QUE sur Politeia.

Alors, quid des personnes n’ayant pas de portables ou smartphones (eh si, cela existe) ou ne désirant pas installer l’application ? Ne sont-elles pas considérées comme de « bons voreppins » ?

On pourrait penser que c’est dû à la complexité des questions ; rassurez-vous, l’enquête sur l’éclairage public est on ne peut plus minimale : je suis favorable oui/non à l’extinction. Une autre question (séparée) sur les horaires (avec très peu de choix : entre 23h30 et 5h30 en gros avec des variations de 30 minutes), une dernière sur le pourquoi on n’est pas favorable… avec 3 choix. Aucune nuance, ce qui est d’ailleurs vertement critiqué dans la boite à idée associée à ce sondage.

Une des missions des services publics est d’être équitablement ouvert et disponible à tous les citoyens sans distinction, et de ne pas encourager la fracture numérique. La moindre des choses d’un point de vue démocratique serait de compléter ces sondages par des outils plus larges, au risque d’avoir des sondages qui ne soient représentatifs … de rien du tout.