De l’exercice du pouvoir
Utiliser le journal municipal comme outil de propagande, tenir des propos dignes d’une cour d’école (article sur les baliseurs dans le N° de février), est déplorable et ne redore certainement pas l’image du politique.
L’assertion bien péremptoire qui nous dit « mal informés » sur ce sujet des sentiers a le mérite de mettre en avant la question de l’accès à l’information des élus.
Oui, la majorité nous tient volontairement écartés des informations dont nous aurions besoin pour travailler les dossiers et projets dans l’intérêt des Voreppins.
Minoritaires, nous représentons aussi les Voreppins. Un élu travaille dans l’intérêt général et non pour des intérêts partisans. Majorité ou opposition, l’accès à l’information doit être le même pour tous.
Suite à nos demandes répétées, encore lors du conseil municipal de février, tous les élus ont enfin accès aux documents et comptes rendus de toutes les commissions.
Pourquoi ne pas l’avoir fait avant ? Certes, réduire l’accès à l’information peut être un moyen de maîtrise du pouvoir…
Comme nous l’avons encore redit lors du dernier conseil municipal, les commissions, se contentent d’acter des décisions déjà prises par ailleurs. Nous sommes effarés de l’absence systématique d’informations techniques, bilans, analyses, vision globale…
De manière répétée, nous constatons que les décisions sont prises en tout petit comité, et que les différents groupes de pilotage, comités de quartier… ont peu de possibilités de peser sur les dossiers. Ne parlons même pas de démocratie participative et de l’inclusion des habitants dans les prises de décisions.
Pour les citoyens aussi l’accès à l’information est important pour permettre à chacun de se faire son jugement et conserver son esprit critique face à toute réécriture de l’histoire.
Et tout ceci culmine dans cet article qui revient de manière narquoise sur notre tribune de janvier. Si le but de la majorité était l’intérêt général, elle aurait dû justement nous tenir au courant des inquiétudes de Corepha afin que tous les élus agissent ensemble pour faire bouger les choses (bizarrement ce fut le cas après notre tribune).
Agir en réaction et non en anticipation, ce n’est pas la marque d’un travail sérieux.
Cette conception de l’exercice du pouvoir est à l’opposé de la nôtre, qui plus est dans une petite commune où il serait facile de co-construire. C’est effarant de bêtise, totalement déplacé et dangereux pour notre défi démocratique collectif.