Tribune mai 2021

À bicyclette …

Durant le mandat précédent, le Pays Voironnais a acté la mise en place d’un schéma vélo à l’échelle intercommunale et voté un budget annuel d’investissement conséquent pour sa réalisation.

Il place la liaison Voreppe-Centr’Alp comme prioritaire, avec la continuité cycle entre le parc Lefrançois et l’Arcade, l’aménagement du bas de l’avenue Chapays, une voie reliant le carrefour du monument à Centr’Alp par la rue des martyrs.

Toutefois, les aménagements financés par le Pays Voironnais ne font pas à eux seuls une politique de déplacements doux au sein de notre commune.

Il ne s’agit plus de ressortir du placard le Plan Local des Déplacements oublié depuis 2013, mais bien de remettre à plat, au vu de l’évolution de l’urbanisation, la cohérence globale des déplacements cycles et piétons.

Comment faciliter et sécuriser les déplacements doux à l’intérieur des quartiers, entre quartiers, pour rejoindre commerces, équipements municipaux, espaces de loisirs… ?

La réflexion sur la vitesse des voitures, qui semble vouloir être menée, ne peut être la réponse unique à ces questions. Se contenter d’une « ville à 30km/h », dont les espaces de circulation sont partagés sans besoin d’aménagements spécifiques, est une réponse facile mais ne dédouane pas de la nécessité d’aménagements spécifiques. Certaines liaisons sécurisées manquent et restent pourtant nécessaires (Centre Bourg-Chemin des termes, bas du Chevalon-Pignéguy, …).

Un politique cohérente de déplacements, c’est favoriser les cheminements en termes d’usages et non uniquement réfléchir aux voiries.

Circuler à vélo reste souvent une gageure, comme passer de la voie cycle devant le Super U à la rue des Chevaliers (zig-zag entre les poteaux, virage à angle droit ; pas facile, et encore moins avec une remorque ou un tandem). Ou encore, éviter les bornes et potelets au centre des pistes cyclables, se faufiler entre des barrières mises en quinconce…

Ces usages se définissent jusqu’aux emplacements pertinents des accroche-vélos, aux abris vélos devant ou dans les équipements publics. Abris qui, pour les écoles, sont une demande des parents d’élèves, toujours non entendue.

En un mot, c’est se mettre à la place de l’utilisateur dans les aménagements et lui offrir des conditions sereines de déplacement.

C’est la réflexion qui doit être portée par la mairie. Réduire son action à uniquement ce que finance le Pays Voironnais n’est pas la marque d’une politique volontariste sur la mobilité.