Tribune juillet 2022

Sauvons l’école de musique !

Nous aimons la musique, nous aimons l’école de musique : la qualité de ses enseignants, la variété de ses propositions, le fait qu’elle soit accessible à tous.

Aujourd’hui, nous sommes inquiets. L’école de musique n’est plus qu’une vitrine qui masque l’absence d’une politique culturelle municipale. Un formidable équipement géré comptablement. Une équipe malade de choix inconséquents et unilatéraux.

En 4 années nous avons vu : un directeur à qui l’on refuse sa titularisation, une année sans direction, le remerciement brutal d’un directeur très apprécié, une directrice démissionnaire après un an et demi sans même finir l’année scolaire.

Les enseignants et les parents partent, s’épuisent, démotivés par cette gestion peu humaine d’un équipement dont le rayonnement et le dynamisme ne dépendent que d’eux.

Et là, à nouveau, l’enseignante de cor est remerciée sans ménagement. Une décision unilatérale de plus, jamais discutée (de toute façon, rien n’est jamais discuté, ni avec les parents, ni les enseignants, ni en commission avec les élus), qui se fait en l’absence de direction, avant les inscriptions pour l’année prochaine et les portes ouvertes. Plutôt que d’être fière d’avoir des élèves qui choisissent des instruments variés, et des professeurs disponibles même pour enseigner peu d’heures, plutôt que d’encourager cette diversité, la mairie choisit arbitrairement et unilatéralement quel instrument a droit de cité à l’école de musique et par ce choix pénalise aussi l’orchestre.

Qui décide ? Qui tire les ficelles ? Qui détruit ?

Lors de la présentation du projet de l’école de musique (réalisé lui aussi sans concertation, sans programmation budgétaire pluriannuelle, sans travail collectif) nous avions dit que nous serions vigilants sur les moyens de ces ambitions. Force est de constater que même dans l’enveloppe des moyens existants, du côté de la mairie, la politique de la terre brûlée semble de mise.

Pendant ce temps-là, les enseignants continuent un travail absolument fabuleux dont la publicité n’est quasiment jamais faite : concerts multiples cette fin d’année, auditions, spectacles avec les écoles…

Nous avons le sentiment d’un gâchis immense, sur tous les plans : humain en premier lieu, culturel bien sûr, éducatif enfin.
Qui, parmi les élus décisionnaires, en a conscience ? Pas grand monde apparemment.

Nous réitérons notre demande de voir ces sujets discutés en commission, et notre proposition de nous impliquer personnellement sur ce sujet qui nous tient à cœur si personne de la majorité n’en a le temps ou l’envie.

Bonnes vacances à tous !