Tribune Juillet 2021

La jeunesse, oubliée ?

L’été arrive… et la vie en plein air reprend ses droits.

Dans le cadre des travaux de l’école Debelle, l’espace multisport qui était en accès libre a été supprimé et le nouveau est strictement réservé à l’école.

Aujourd’hui, quand l’âge du toboggan est dépassé, nos jeunes (on parle là des plus de 13 ans), manquent cruellement d’espaces publics de proximité où se retrouver, taper le ballon, dribbler … surtout s’ils habitent le Centre Bourg, les Bannettes, Chapays ou Brandegaudière.
Sans compter que, pour les plus âgés, rien n’est ouvert après la dernière séance de cinéma.

Heureusement, à Voreppe, le tissu associatif est très dense et nos jeunes sont pour beaucoup inscrits dans des clubs, associations sportives ou culturelles …

Mais quand ils se réunissent le soir ou en journée, parfois dans des lieux qui pour certains paraissent inadaptés, les médiateurs, la police arrivent pour s’assurer qu’aucune incivilité n’est commise.

Il est normal que les jeunes veuillent passer du temps entre amis, dehors, sans tutelle, sans que le pire soit immédiatement imaginé. Hélas, l’espace public se pense aujourd’hui sans eux.

La « politique jeunesse » de la mairie est surtout tournée vers les (jeunes) enfants.

Quand on parle des plus grands, la question est essentiellement abordée sous le prisme de la prévention et non comme un élément positif, dynamique de notre commune. La présence de l’animateur jeune du centre social Rosa Parks est importante mais cela ne fait pas en soi une politique jeunesse.

À une lettre ouverte adressée récemment à Monsieur le maire et aux élus concernés par la jeunesse soulevant cette question des espaces en accès libre, une réponse à été faite par la majorité que les élus en délégation du sport et de la jeunesse « conduisent une réflexion sur ce sujet afin de répondre rapidement aux besoins des jeunes ». Nous en prenons acte.

Si cette volonté est affichée, ne serait-il pas plus logique de commencer par mettre tous les acteurs autour d’une table : les jeunes, leurs parents, les médiateurs, les riverains, les élus, plutôt que de penser à leur place ? D’utiliser l’énergie de tous nos jeunes pour construire des choses collectivement et pour le collectif ?

Des espaces existent. La majorité est capable de dépenser 75 000 € pour 4 panneaux d’information municipale, véritables écrans de télévision dans la rue. Alors, que manque-t-il pour investir pour nos jeunes ? De la volonté ? Des idées ?