Une publicité non plébiscitée
Voreppe a la chance d’avoir un cinéma municipal avec 2 salles, une programmation diversifiée, pour tous les âges, à un tarif très raisonnable. Hélas, après le Covid, les salles de cinéma peinent à se remplir à nouveau.
Une enseigne implantée sur Voreppe a fait la demande de passer de la publicité avant les films. Sans débat sur le fait d’imposer de la publicité aux spectateurs dans un équipement culturel municipal, la majorité a voté une délibération le permettant.
Pour soutenir le commerce local, nous avons proposé comme alternative d’offrir gracieusement une page fixe aux enseignes locales, avant le film.
Chaque année, la commune compense le manque de recettes du cinéma par une subvention d’équilibre. On pourrait donc penser que l’introduction de la publicité remplit un objectif financier, pourtant elle n’a été l’occasion d’aucune analyse sérieuse des recettes escomptées, ce qui a occasionné une cacophonie certaine dans les rangs de la majorité lors du dernier conseil municipal pour comprendre le mode de calcul et les gains supposés, voire même la raison d’être de cette introduction, les uns disant que ça n’avait rien de financier, les autres que c’était une condition pour sauver le cinéma.
L’introduction de la publicité ne va de toute façon pas résoudre le problème de baisse de fréquentation ; on espère qu’elle ne l’aggravera pas. Cette problématique reste donc entière.
Nous devons travailler à des actions pour donner ou redonner envie de partager cette expérience unique qu’offre le cinéma. Nous avons proposé d’évaluer ce que pourraient donner un abonnement trimestriel, un forfait ciné-resto en s’associant avec les restaurants locaux, de renforcer la piste des comités d’entreprises, de diversifier les soirées à thèmes… Bref, d’être plus investis et de communiquer mieux.
À quand des discussions sur ces questions ?
La vie du cinéma, le maintien de tarifs accessibles deviendront-ils dépendants du niveau de recettes publicitaires ? Une fois le pas franchi, ne nous laisserons-nous pas déborder par l’attrait de ces recettes ? Et si celles-ci s’épuisent, quid de l’avenir du cinéma ? À quand la pub dans le Voreppe Émoi, sur les panneaux lumineux ?
À nouveau, sur des sujets d’intérêt général, la majorité ne prend pas le temps de travailler collectivement, d’avoir un débat de fond avant de décider de la meilleure orientation.
Très bonne nouvelle année à toutes et tous.