Tribune avril 2023

La mobilité en jeu – Quand il faut (se) bouger

2023 sera-t-elle l’année qui amorcera de façon durable les changements nécessaires pour faire face aux conséquences du dérèglement climatique ?

Pour la première fois depuis 8 ans, la majorité évoque dans le débat d’orientation budgétaire de prendre en compte l’urgence climatique. Mais seule la sobriété énergétique est mentionnée.

Or, en France, ce n’est pas la production énergétique qui émet le plus de gaz à effet de serre mais nos modes de déplacements, les logements et l’agriculture.

La mobilité est donc un enjeu majeur dans la lutte pour réduire nos émissions de CO2.

Remplacer chaque véhicule à moteur thermique par un véhicule électrique est une illusion. C’est la mise en place d’un ensemble de mobilités alternatives, faciles d’accès pour tous et quel que soit son lieu d’habitation qui est l’avenir.

L’autopartage et la mise en service dans l’année d’un deuxième véhicule, électrique cette fois-ci, c’est pratique si l’on n’a pas de voiture et cela peut être une alternative à l’achat d’un second véhicule à usage occasionnel.

Avoir le réflexe du covoiturage pour les trajets domicile-travail ou les déplacements associatifs ou sportifs est par ailleurs une initiative vertueuse. Des plateformes sécurisées et performantes le permettent aisément.

Quant aux transports en commun, train, bus, tram, à quand la mise en place d’un billet unique, à prix unique, pour une zone donnée, qui permettra facilement de passer de l’un à l’autre ? A quand l’augmentation des fréquences, amplitudes horaires ? Il serait grand temps de mettre les usagers aux centre des réflexions.

A Voreppe, un Plan Local de Déplacement a été élaboré en 2012 ; à quand la mise en place d’une vraie réflexion et des actions sur l’aménagement de cheminement agréables, sécurisés et facilitateurs pour les piétons et cyclistes ? Il n’est pas nécessaire d’inventer la poudre, une base de travail existe !

Lors des états généraux, la question de l’aménagement des modes doux, de la cohérence des cheminements, de l’anticipation de ceux-ci dans les aménagements de l’espace public, des déplacements pour le travail, vers les commerces, ont largement été évoqués. L’idée d’une navette interne à la ville pour faciliter les liaisons entre les quartiers, vers les équipements et services, la gare, le tram montre bien que l’organisation des lignes de bus actuelles ne correspond pas aux attentes.

Une réflexion et des actions que nous ne sommes pas les seuls à demander et qui ne nécessitent pas d’attendre une révision du PLU.