Aménager, parlons-en !
Il est temps de se poser la question des enjeux pour bien vivre notre ville.
Nous partageons avec vous le document distribué à partir de cette mi-novembre.
Ce premier volet de la série « Autre regard » est consacré aux constats sur l’aménagement et les déplacements sur notre commune afin de réfléchir collectivement sur ces sujets.
Il annonce également la réunion d’échanges sur ces thématiques :
Vendredi 6 Décembre 2024
à 20h
salle du Chevalon
- Comment voyez-vous notre ville dans 10 ans ?
- A quels enjeux les choix d’aménagement sont-ils confrontés ?
- Comment y répondriez-vous ?
- Pour vous, quel serait le cadre de vie idéal ?
Nous reproduisons ci-dessous le texte intégral du document, dans une mise en page simplifiée.
En 10 ans les investissements structurants de la majorité se sont résumés à la rénovation du cinéma, à la construction de la maternelle Debelle et à la rénovation de son restaurant scolaire.
Mais depuis un an nous sommes précipités dans une course à la mise en place de projets : restauration des églises, rénovation du gymnase de l’arcade, centre de loisirs, rénovation de l’école élémentaire Debelle, aménagement de la place Armand Pugnot, zone 30 à Volouise…
Les coûts estimatifs tombent les uns après les autres. Nous en sommes à quelques 15 millions d’euros alors que nos capacités d’autofinancement se réduisent fortement. Même avec des subventions, la commune devra emprunter largement et/ou augmenter les impôts.
Dans cette course folle, la majorité élude trop souvent les questions de cohérence, d’objectifs pour l’intérêt général, de priorisation…
Cette non-adéquation entre les besoins présents et futurs et nos capacités financières est pour nous une réelle source de désaccord avec la politique menée.
En tant qu’élus, même d’opposition, nous sommes avant tout des élus au service de tous les Voreppins.
Nous nous sommes engagés dans la vie municipale car nous croyons que le choix des actions que nous mettons en place à l’échelon local a des impacts sur nos vies.
Nous interpellons régulièrement la majorité sur le fait que les conséquences du dérèglement climatique et de la perte de la biodiversité affectent tous les domaines de notre vie : éducation, santé, urbanisme, mobilité, sécurité, alimentation…
Cette réalité nous oblige à changer nos modes de pensée, nos certitudes, nos façons d’agir au quotidien.
Dans nos propositions nous réfléchissons dans l’intérêt de notre commune, sans dogmatisme. Nous sommes lucides sur le besoin d’accompagner chacun de façon positive pour répondre aux « défis » qui sont les nôtres.
Les défis liés au dérèglement climatique et à la perte de la biodiversité devraient être la colonne vertébrale des réflexions amenant aux choix d’aménagement de notre territoire et aux prises de décisions.
Quelles mesures structurantes la majorité a-t-elle engagées sur ces sujets ?
La réduction des températures dans les bâtiments municipaux : c’est une obligation nationale. Il n’y a là aucun mérite. Nous attendons par contre toujours le diagnostic énergétique des bâtiments municipaux.
L’extinction des éclairages nocturnes : il aura fallu subir la crise de l’énergie et son impact économique pour que cette mesure soit enfin prise.
L’exemple du choix d’un abattage total plutôt que progressif des 25 arbres de la promenade de Roize est sur ce point édifiant. Il va falloir attendre plus de 15 ans pour qu’il y ait à nouveau un peu d’ombre et les arbustes plantés côté sud n’en feront pas.
Le bétonnage à outrance des espaces nouvellement construits crée de facto des îlots de chaleur. Un non sens à l’heure où tout le monde préconise le développement des îlots de fraîcheur.
Le non remplacement des arbres abattus.
A l’heure où il faut désimperméabiliser et végétaliser les villes, l’aménagement des espaces publics est à contre-courant des besoins.
Parlons du quartier gare : si l’objectif de l’aménagement était d’apporter beaucoup de béton, peu d’arbres et pas de lieux de vie, alors il est atteint. Mais était-ce le but recherché ?
Parlons du Champ de la Cour : Sachant que la commune était propriétaire d’un tiers du terrain, on se retrouve avec un quartier entièrement privé, alors qu’il y avait tout à fait la possibilité d’aménager un parc arboré ouvert à tous.
Certes, les règles de densification sont imposées aux communes, mais elles ne riment pas pour autant avec bétonisation.
Travailler en amont avec les promoteurs ou particuliers sur les projets, réfléchir aux espaces publics, à la mobilité, aux accès, à la végétalisation est possible. Mais cela demande du travail, de l’écoute, du dialogue et surtout de la transparence vis à vis des citoyens.
La majorité ne l’a pas compris !
Les Mobilités
Sans le Plan vélo du Pays Voironnais, Voreppe n’aurait eu aucune voie cycle supplémentaire au terme des deux mandats de la majorité.
Le Pays Voironnais va financer une voie cycle sur le bas de l’avenue Chapays ; mais comment rejoint-on ensuite le centre bourg, l’école Debelle de façon sécurisée ?
Profiter d’opportunités de financement n’est pas la preuve que l’on a engagé une réflexion globale de déplacement sur la commune.
La solution de la majorité : la labellisation « ville prudente » et la mise en place de la commune en zone 30. Ainsi il n’y a plus besoin de pistes cyclables sécurisées.
Mais est-on bien sûr que l’argent mis dans l’installation de chicanes, coussins berlinois et autres rétrécissements de voies facilitent les mobilités douces ?
Et qu’est-il prévu pour mieux aménager les trottoirs souvent trop étroits pour les poussettes, les familles avec des enfants que l’on tient par la main, les fauteuils roulants ?
Pour promouvoir les déplacements doux, il faut s’attacher à proposer des parcours clairs, continus, sans obstacles et sécurisés.
Aménager, c’est penser au cadre de vie.
Quelle ville voulons-nous demain ? Quels moyens sont mis en œuvre pour y arriver ?
- Une ville avec des services et des commerces ?
- Une ville qui offre des lieux de rencontres et d’échanges ?
- Une ville paisible dans laquelle il est agréable de se déplacer avec sa famille, ses amis, sans un recours systématique à la voiture ?
- Un centre bourg attractif et agréable ?
Peut-on réellement croire que le réaménagement d’une place fera miraculeusement revivre le centre ville ?