Tribune Mai 2022

Redonner vie

Voreppe ne doit pas devenir une ville dortoir. Il est temps d’avoir une vraie politique culturelle et d’animation de la vie locale, des actions concrètes pour développer les commerces, de la cohérence dans l’aménagement de l’espace public et des déplacements.

Dans ce cadre, la requalification de la place et de la salle Armand-Pugnot est un enjeu majeur.

Le 5 avril, une réunion publique amorçait la reprise des réflexions sur cette question. A peine 20 Voreppins étaient présents. Une communication trop tardive n’a certainement pas aidé à la mobilisation des habitants.

Pour compenser, le site de la mairie propose une enquête en ligne. Mais aucune question sur la fréquentation du bourg, comment les habitants s’y rendent, sur ses points noirs et ses atouts et ce qui inciterait à y venir plus.

Lors de la réunion, tous les participants ont indiqué souhaiter retrouver une vraie « place de village », ouverte et conviviale.

Comment cet aménagement va t-il redonner vie au centre-bourg ?

La réflexion ne peut se faire sans la redéfinition d’un rôle d’animation actif pour la salle Armand-Pugnot en synergie avec nos commerces.

Elle ne peut se faire sans rompre avec l’approche « tout minéral » actuelle et prendre en compte la réalité des pics de chaleurs toujours plus nombreux.

Elle ne peut pas se faire sans parler « accès ». Un espace tel qu’aujourd’hui n’incite pas à s’y poser, flaner, papoter… A l’inverse, une zone piétonne si les moyens d’accès ne sont pas étudiés en parallèle, vivra-t-elle seulement ? Un compromis avec place et parking est un autre choix.

La question est posée de l’équilibre que nous souhaitons collectivement entre parkings, voitures, espace de vie.

Des données actualisées sur les déplacements et la fréquentation du centre pour accompagner la réflexion sont nécessaires tout comme réfléchir sérieusement à la mobilité intra-communale.

N’ayons pas peur d’envisager des scénari très divers. Ce n’est que par l’analyse d’approches très différentes que l’on peut collectivement comprendre et s’approprier les tenants et aboutissants de tel ou tel choix pour mieux converger vers le choix final.

Donnons nous le temps de la réflexion collective. La majorité saura-t-elle mettre en place des groupes de travail ouverts à tous qui se réunissent régulièrement pour construire ce projet, pour que l’aménagement ne soit pas le fruit d’une vision fantasmée d’une place de village, mais porteur d’une réelle dynamique partagée pour notre ville ?