Tribune Juin 2021

Et si on parlait travail collectif !

Le marché de Délégation de Service Public (DSP) pour la gestion du périscolaire et du centre de loisirs, attribué en 2017 doit être renouvelé, avec un nouveau cahier des charges.

Nous avons demandé en conseil municipal du 25 mars qu’un groupe de travail soit mis en place.

Le 6 avril dernier, une discussion en commission nous a été proposée, sans document communiqué à l’avance permettant une réflexion préalable. À notre demande, un délai d’une semaine nous a été accordé pour transmettre un retour. Seules 2 pages du document nous ont été communiquées. Et sans bilan, sans analyse de ces 4 années d’activité, difficile d’être pertinent dans d’éventuelles propositions.

La consultation a été lancée sans que nous ayons vu la version définitive.

Dans la DSP, le contenu pédagogique des animations doit être en accord avec le PEDT (Projet Educatif de Territoire) et le PEL (Projet Educatif Local) écrits en 2017.

Le PEDT, arrivé à échéance en 2020, a été prolongé jusqu’en septembre 2021 pour « laisser le temps à la collectivité de se prononcer sur le maintien ou pas de la semaine de 4,5 jours ».

Cette fois-ci, le document nous a bien été envoyé. Nous avons fait des propositions mais la discussion a été reportée ultérieurement, au risque d’être pris par le temps. Là encore, aucun bilan ni analyse.

Pas de réflexion non plus sur le rythme des 4,5 jours. Une information en conseil d’école et un mot dans les cahiers pour annoncer la décision unilatérale de reconduction à l’identique, sur la base d’une enquête de… 2018.

Pas de groupe de travail avec les parents d’élèves, enseignants et partenaires sur la construction du futur PEDT. Pourtant, il y est bien spécifié la mise en place d’un comité de pilotage les incluant.

Pour ces deux documents, les échéances étaient connues depuis longtemps ; il n’y a pourtant eu aucune anticipation.

Quelle crédibilité apporter aux propos de la majorité sur l’importance de la continuité éducative, sur l’intérêt de l’enfant et la politique enfance jeunesse sur notre commune sans bilan partagé, sans anticipation, sans réflexion collective ?

Quelle confiance dans la mise en place d’une démocratie participative si tous les acteurs ne sont pas sollicités, et si ceux sollicités ne sont pas considérés ?


Voici les premiers axes complémentaires de travail que nous avons proposés :

  • Développer des activités en lien avec l’écologie et l’environnement en s’entourant de prestataires diplômés
  • Privilégier l’ouverture, la découverte, la détente, l’équilibre de l’enfant
  • Ne pas axer exclusivement les activités sur les aspects éducatifs ; une réelle rupture avec le scolaire doit pouvoir être proposée (même si les aspects « devoirs » peuvent rester sur une base de volontariat, ils doivent rester un choix)
  • Valoriser la richesse du territoire local et limiter les grands déplacements
  • Intégrer les parents dans le quotidien des activités