Conseil municipal du 26 septembre 2024
Le budget du réseau de chaleur est indépendant de celui de la ville. Il est budgétairement autonome et doit être équilibré.
Comme tous les ans, il semble nécessaire d’augmenter les tarifs aux abonnés, cette fois de 5 %, encore essentiellement à cause de la forte augmentation du marché de la prestation d’exploitation.
Si sur cet exercice nous n’avons pas le choix, nous ne pouvons nous résoudre à accepter une augmentation de 5 % tous les ans (voire plusieurs fois par an).
C’est en ce sens que nous faisons la proposition d’enfin travailler sérieusement à l’indépendance des régies d’exploitation des chaufferies bois des communes du Pays Voironnais.
Notre proposition a reçu une écoute polie mais ne semble pas avoir suscité d’enthousiasme de la part de la majorité qui, avec un vice-président, membre de l’exécutif, 2 conseillers communautaire délégués, 5 conseillers communautaires, pourrait pourtant peser sur la CAPV pour lancer une étude et fédérer les nombreuses autres communes voisines soumises aux même contraintes.
Vous proposez une augmentation de 5 % des tarifs de Voreppe Chaleur Bois en vigueur depuis décembre dernier, il y a moins d’un an.
Même si les tarifs de la chaufferie bois de Voreppe restent très attractifs, sans commune mesure avec le prix de chaufferies gaz, nous constatons que cette augmentation est presque 3 fois plus forte que l’inflation (donnée à 1,8 % sur les prix à la consommation sur un an par l’Insee et 0,4 % sur un an pour le prix de l’énergie – source )
Cette augmentation est la conséquence du renouvellement du marché qui induit une très forte augmentation de la prestation, le prix final de la chaufferie étant pour bonne partie dépendant de prestations et plutôt que de la matière première.
Cette augmentation est nécessaire à l’équilibre du budget et nous ne pouvons pas voter contre. Nous resterons vigilants dans les mois qui viennent à ce qu’une nouvelle hausse ne soit pas annoncée lors du prochain budget.
Enfin, nous constatons que les révisions régulières ou nouveaux marchés de prestations ont toujours pour conséquence une augmentation des tarifs qu’il faut répercuter sur les abonnés. Je l’avais déjà souligné lors de précédents avenants et révisions des indices de prestation.
Cette augmentation constante, si elle peut s’entendre quand modérée ou de l’ordre de l’inflation, reste un problème quand elle nous est imposée par les révisions de prix des prestataires.
A l’heure où il y a de plus en plus de chaufferies bois sur notre territoire, il deviendrait intéressant que le Pays Voironnais s’interroge sur la mise en place d’une régie d’exploitation collective au même titre que l’eau, l’assainissement ou les déchets qui ont un bilan reconnu sur la maîtrise des coûts par rapport à une délégation au privée (bilan reconnu qui s’étend également à la qualité du service rendu)
Il n’y a avait pas le volume d’utilisateurs il y a 10 ans lors de la création de la chaufferie puisque Voreppe était précurseur. Désormais, avec les réseaux de chaleur de toutes les communes du Pays Voironnais, il devient intéressant que les collectivités reprennent la main surtout si elles subissent une augmentation de 5 % tous les ans (voire plus).
Le Pays Voironnais a prouvé qu’il savait faire de la régie de qualité à un coût maîtrisé sur les services publics, il serait intéressant d’étudier cette voie pour ne pas laisser dériver nos budgets de prestation en fonctionnement.
Pour ce qui est des investissements, il est tout a fait envisageable que ces dépenses restent à la charge des régies communales pour ne pas grever le Pays Voironnais, au moins dans les premiers temps même si les principes d’autofinancement par les usagers devraient limiter l’impact sur le budget de la CAPV.
De plus, cette implication du Pays Voironnais pourrait être enfin l’élément déclencheur pour une politique volontariste sur la gestion de notre filière bois sur notre territoire intercommunal. Quand on voit le temps mis pour établir un « simple » (entre guillemets) schéma de desserte locale de la forêt, un régie d’exploitation intercommunale ne pourrait être que motrice et structurante sur note filière bois locale.
Bien entendu, cela ne peut se décider ici, au sein du conseil municipal de Voreppe. Néanmoins, siègent ici de nombreux conseillers communautaires influents et cette proposition pourrait être portée à l’échelon intercommunal. Nous sommes prêts à apporter notre pierre à cet édifice si l’exécutif du Pays Voironnais voulait bien s’en saisir.