Un service public pour tous
Sur Voreppe, le nombre d’enfants scolarisés en maternelle et élémentaire est globalement en légère baisse depuis plusieurs dizaines d’années. Cependant, la proportion d’enfants inscrits à la cantine est quant à elle en hausse, ce qui pose la question du dimensionnement de nos services pour répondre à cette demande.
Dans la plaquette « Un droit à la cantine scolaire pour tous les enfants » publiée par le Défenseur des Droits, il est écrit :
« Réserver l’accès à la cantine aux enfants dont les parents travaillent, restreindre l’accès à la cantine d’enfants en situation précaire ou ne pas mettre en œuvre l’obligation d’aménagement raisonnable constituent autant de discriminations fondées sur des motifs prohibés. »
Or, à Voreppe, depuis de nombreuses années, il est exigé des parents deux attestations employeurs lors de l’inscription à la cantine afin de garantir une place aux enfants. Les familles qui ne peuvent fournir ces justificatifs (recherche d’emploi, congé maternité, enfants en bas-âge…) peuvent sur dérogation n’avoir accès à des jours de cantine que selon les disponibilités du service. Tellement saturé, le service de restauration peine à parvenir à répondre à 100 % des besoins même en excluant les familles qui n’ont pas ces 2 justificatifs.
Par exemple, à Debelle, malgré la coûteuse réfection du restaurant scolaire, des familles ont été refusées à la rentrée, faute d’un nombre suffisant d’encadrants mobilisés par la ville !
Il peut y avoir des situations temporaires de surcharge, obligeant à des choix pour garantir la sécurité des enfants, mais on constate que, dans les faits, la mairie « organise la sous-disponibilité » en ne mettant pas le nombre de personnels de service au niveau des besoins réels.
Rappelons à toutes et tous que le service de restauration scolaire est un droit pour les enfants, et que les parents – quelle que soit leur situation – ne devraient pas avoir à quémander une place pour leurs enfants.
Sur le sujet de l’accueil de loisirs du mercredi et des vacances, il n’existe pas de statistiques sur le nombre d’enfants « refusés » (sur le « portail famille » en ligne, on ne peut pas s’inscrire si la capacité maximale est atteinte : il faut contacter les services pour s’inscrire en liste d’attente ; le saviez-vous ?). Ainsi, faute de chiffres comment adapter le dimensionnement de ce service ?
Depuis trop longtemps, la municipalité invisibilise les situations difficiles et ne prend pas les mesures nécessaires pour résoudre ces situations dégradées.
Qu’attend-on de la ville : un service public minimal ou une couverture maximale des besoins ?
Ces services sont financés en grande partie par la collectivité et les parents, l’équité d’accès est donc importante !