Tribune mars 2023

Les États Généraux – des conclusions… aux actes

Suite aux États Généraux, l’une des conclusions a été de « Remettre le citoyen au centre de la démocratie locale et renforcer les liens entre les élus et les habitants ». Une manière de dire que la communication avec les citoyens fonctionne mal, qu’il y a peu de transparence et que l’engagement des habitants dans la démocratie locale est faible.

Il y a pourtant des comités de quartier, un conseil de la vie associative, un office municipal des sport, des commissions municipales, des comités de pilotage, des conseils d’école… autant de lieux où les idées devraient être échangées, débattues.

Mais cela ne marche pas : malgré nos demandes répétées de consulter les Voreppins, d’écouter leurs retours et d’organiser des groupes de travail sur certains sujets avant de prendre des décisions, la majorité persiste et signe en nous présentant des projets ficelés, terminés et en organisant des simulacres de consultation via des réunions publiques d’information.

La majorité considère-t-elle que le choix des urnes leur permet de s’absoudre de tout débat avec la population et légitime toutes leurs décisions ? Qu’organiser des groupes de travail avec les Voreppins sur des sujets d’intérêt général est une perte de temps ? Que ceux-ci n’ont pas d’idées, ne sont pas capables de réflexions constructives ?

Nous espérions que les États Généraux, mais aussi, par exemple, les prises de positions claires de Voreppins pour demander une concertation au sujet du futur de la Rigonnière changeraient la donne, mais le conseil municipal privé (entendre par là une réunion des élus sans public – « remettre le citoyen au centre de la démocratie », donc…) organisé fin février sur le projet de ferme viticole à la Rigonnière nous a démontré le contraire. Il est clair que travailler sur l’avenir de ce site avec les Voreppins n’est pas à l’ordre du jour. La majorité a même l’aplomb de dire qu’il n’y a pas d’autre projet. Mais aucun travail collectif de réflexion pour voir émerger d’autres projets n’a même été entamé. Nous nous trouvons face à une rhétorique d’une mauvaise foi parfaitement assumée.

Cet entêtement à refuser la participation des habitants, nous le paierons plus tard. Il faudra alors assumer collectivement ces années de décisions à rebours des besoins pour bien vivre notre ville.