Nous avons accepté de faire tribune commune avec la majorité municipale.
Même si notre regard et analyse des causes de ces évènements et de la situation de notre société, peuvent diverger, nous nous retrouvons sur le fait que la violence n’est en rien une solution, que nos valeurs républicaines se doivent d’être réaffirmées.
Ce texte est issu d’échanges visant à une expression acceptée de tous. Nous remercions et saluons les efforts de chacun pour y arriver.
Au delà de cette publication, une fois que l’on a dit cela que fait-on ?
Sans sécurité, respect des personnes, justice, équité et solidarité on ne pourra rien construire. C’est une exigence qu’en tant qu’élus nous devons porter.
Notre société va mal. Profondément. Rejetons les discours simplistes strictement sécuritaires ou de rejet xénophobe. Ils ne mèneront qu’à reproduire si ce n’est amplifier ce que nous constatons aujourd’hui.
Mobilisons-nous collectivement pour reconquérir notre pacte social ! Une République solidaire au bénéfice de chacun et au service de tous.
De grands défis nous attendent. Malheureusement, la simple vie quotidienne de beaucoup en est un ! La nécessaire transition face au changement climatique en est un autre !
Nous aurons des choix individuels et collectifs à faire pour que notre avenir ne soit pas celui de la violence. Mais y sommes-nous prêts ?
Tribune commune des élus de Voreppe
A l’heure d’écrire ces lignes, notre pays vit des évènements tragiques
A la suite du décès d’un adolescent tué par un policier, des pillages de bien privés et publics, des agressions d’élus, de leur famille, des bâtiments, des symboles de notre République sont mis à sac.
Les comportements actuels sont inexcusables et la violence ne peut pas et ne doit pas être l’expression de la colère
Aujourd’hui, lundi 3 juillet, nous avons, avec tous les élus et des citoyens, pris un temps pour nous rassembler sur le parvis de la mairie afin de réaffirmer notre attachement aux valeurs de la République : Liberté, Égalité, Fraternité.
Chaque agression, chaque dégradation, chaque acte de vandalisme, chaque atteinte aux biens publics et privés délite ce qui fait sens commun.
Par la dégradation des bâtiments publics, on empêche les services publics de fonctionner pour chacun.
Par les destructions d’écoles et de bibliothèques, on saborde les outils d’accès à la connaissance, à l’éducation et à la culture, donc à l’égalité des chances.
Par les violences contre les élus, contre tout citoyen, on attaque le cœur de notre démocratie.
Oui notre société est aujourd’hui disloquée, elle croit de moins en moins au sens du bien commun, n’a plus confiance ni en ses élus, ni en ses institutions, doute de son avenir.
Oui nous devons collectivement désormais changer. Remettre l’Humain au centre de l’action publique à l’échelon local et national.
Pour autant, les difficultés sociales et sociétales, les tragédies, ne justifient en aucun cas le recours à la violence.
Le principe d’Egalité est fondé sur la garantie des mêmes droits pour tous et a pour corollaire l’acception par tous de devoirs pour que la Liberté et la Fraternité s’exercent.
Et c’est bien ces mêmes droits, ces même devoirs pour tous qu’il faut remettre au centre de notre République, en ré-expliquant inlassablement ce que notre société fait de bien et en combattant inlassablement ce qu’elle bafoue.
Plus que jamais nous avons besoin de cohésion et d’unité.
La Justice a été saisie, elle jugera en toute indépendance et en équité toutes les dégradations, violences, agressions, homicides commis.
Au delà de ces réponses de la Justice, la sécurité dans notre société ne pourra durablement revenir sans tirer lucidement et sincèrement les leçons de cette crise, sans remédier aux causes profondes et sans reconquérir notre pacte social collectif pour reconstruire la cohésion dont notre Nation a tant besoin.